Aller au contenu
Problème forum ×
Forum Planète-Smartphones

Un brevet pour museler l'iPhone


OPC81

Messages recommandés

ils en parlent ici aussi :

 

http://www.igen.fr/i...mentales-103677

 

 

 

« Journalistes, citoyens, jetez vos putains d'iPhone... maintenant. Chers utilisateurs d’iPhone, la saloperie que vous avez dans votre poche n’est pas un téléphone comme les autres, c’est un killswitch. » Le site Reflets.info n'est pas tendre avec Apple. En cause, un brevet mis en lumière par le Daily Mail.

Il s'agit du 8,254,902, déposé par Cupertino en juin 2008 et accordé en août 2012. Il concerne des méthodes pour « changer les fonctionnalités et/ou la configuration d'un appareil sans fil, lors de certaines conditions ou événements. » Autrement dit, un contrôle à distance dans les mains d'Apple qui passe par le réseau GSM.

 

Reflets.info est un site qui s'intéresse particulièrement aux technologies de surveillance. Le site a notamment participé à dévoiler la vente d'outils de surveillances de l'Internet par Amesys, une entreprise française, à la Libye quand Kadhafi était encore au pouvoir. « Si Apple met en avant cette trouvaille dans le cadre de la prévention aux atteintes au droit d’auteur ou pour garantir la confidentialité dans certaines zones sensibles, ce précédent est une étape inacceptable », craint Reflets.info.

Y a-t-il vraiment de quoi s'inquiéter ? À vrai dire, Apple n'a pas attendu ce brevet pour disposer d'un tel pouvoir sur un iPhone. En 2008, dans une interview au Wall Street Journal, Steve Jobs lui-même confirmait qu'il était possible pour Apple de supprimer à distance des applications installées sur ses téléphones en circulation. « Espérons que nous n'aurons jamais à presser ce bouton, mais il serait irresponsable de ne pas avoir un bouton comme ça », déclarait-il.

Un « bouton rouge » qu'Apple n'a jamais pressé semble-t-il depuis le premieriPhone... contrairement à certains de ses concurrents. En juin 2010, Google a supprimé deux applications à distance pour des questions de sécurité. Un chercheur en sécurité avait développé deux applications, deux coquilles vides en fait, dont la description était fausse pour voir combien de téléchargements elles pouvaient atteindre.

Un employé de Microsoft expliquait en novembre 2010 que Windows Phone était aussi doté d'une telle fonction kill switch. Un an plus tard, la firme de Redmond s'en servait pour désinstaller des téléphones des consommateurs une version pirate d'un jeu.

Une pratique utilisée dans le cadre du droit d'auteur qu'Amazon a également mis en oeuvre. En 2009, Amazon a effacé à distance La ferme des animaux et1984, deux oeuvres de George Orwell, parce que l'éditeur des livres ne disposait pas des droits d'exploitation. Une affaire qui s'est répétée très récemment. Le contenu du Kindle d'une utilisatrice a été entièrement supprimé sans qu'Amazon ne donne d'explications claires sur le motif de l'opération.

 

Pour en revenir au brevet 8,254,902 d'Apple, celui-ci évoque un spectre d'utilisation plus large que la « simple » suppression d'applications. C'est la phrase « la police secrète ou des opérations gouvernementales peuvent exiger des conditions de "blackout" » qui fait craindre à Reflets.info une dérive. On notera néanmoins que les exemples cités dans le brevet concernent des situations assez différentes.

Sont cités le cas d'une salle de cinéma, où le téléphone de l'utilisateur passerait automatiquement en mode silencieux, et un aéroport, où le mode avion serait activé à distance. Un brevet analogue a été accordé l'année dernière : il permet de bloquer l'enregistrement de vidéos en envoyant un message par infrarouge aux terminaux — un brevet qui ne fonctionne pas depuis l'iPhone 4S qui est équipé d'un filtre infrarouge.

« Priver de communication toute personne souhaitant exercer son droit de manifestation… quoi de plus beau pour étouffer tout mouvement ? Bachar en a rêvé et c’est Apple qui l’a fait », clame Reflets.info. Il n'est pas inutile de rappeler qu'à ce stade, il ne s'agit que d'un brevet. Il peut très bien se concrétiser un jour par un produit bien réel, comme tomber en déshérence.

 

 

Les pouvoirs en place n'ont pas attendu le brevet d'Apple pour porter atteinte aux libertés fondamentales. L'Égypte avait carrément coupé l'Internet pour contrecarrer les manifestations anti-Moubarak. Dans une toute autre mesure, les opérateurs français peuvent désactiver les téléphones portables volés.

RIM, qui fournit BlackBerry Messenger, une messagerie sécurisée, sur ses appareils, a collaboré avec le renseignement britannique à la suite des émeutes de Londres l'année dernière. Le constructeur canadien a aidé le MI5à déchiffrer des messages échangés entre les émeutiers.

« Mais ce que vous ne savez probablement pas, c’est que cette technologie [le kill switch] est déjà en place dans nos belles démocraties », conclut Reflet.info. Et si ce qui était vraiment à jeter, si on suit la réflexion du site, c'était les pouvoirs en place ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×
×
  • Créer...